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Comment calculer la performance énergétique d’une maison ?

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Crédit photo : Unsplash

En France, le secteur du bâtiment est responsable de 25% des gaz à effet de serre, devant les transports et l’industrie. La menace du changement climatique est de plus en plus présente, et la diminution des émissions de CO2 passe notamment par l’amélioration de la performance énergétique d’un bâtiment. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) permet de mesurer cette performance énergétique via différentes mesures.

Qu’est-ce que la performance énergétique ?

La performance énergétique correspond à la quantité d’énergie consommée par un bâtiment sur une durée d’un an. Cette consommation varie en fonction de la qualité de la construction et des équipements.

L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments est devenue cruciale. En effet, en plus d’impacter la planète, elle  permet aussi de réduire les dépenses des foyers en énergie.

Par ailleurs, ces vingt dernières années, les gouvernements ont eu une réelle prise de conscience  par rapport à l’enjeu énergétique. Ainsi, de nombreuses réglementations ont été mises en place pour veiller à l’amélioration des constructions, notamment l’accord de Kyoto et les lois Grenelle.

De plus, la modification générale des méthodes de construction implique une évolution du comportement dans tous les corps de métiers liés au bâtiment, de l’architecte à l’ouvrier en passant par le constructeur et les habitants.

Comment la performance énergétique est elle mesurée ?

La mesure de la performance énergétique se mesure grâce à différents indicateurs quantitatifs et qualitatifs. 

Les indicateurs quantitatifs :

  • Le chauffage
  • L’eau chaude
  • Le système de refroidissement
  • L’éclairage
  • La Ventilation

Les indicateurs qualitatifs : 

  • Isolation
  • Exposition
  • Climat intérieur du bâtiment
  • Énergie autoproduite du bâtiment
  • Conception du logement

Ces indicateurs seront utilisés dans le ratio : “service obtenu / énergie nécessaire à cet effet”.

Le diagnostic de performance énergétique, qu’est ce que c’est ?


Les données fournies par ces indicateurs sont analysées et regroupées sous le DPE : le diagnostic de
performance énergétique. Ce diagnostic permet de donner une note globale sous forme de lettre ( de A à G, A étant la meilleure note) pour donner une indication de la consommation d’énergie d’une maison et de son émission générale de gaz à effet de serre. 

Les classes représentent la fourchette de consommation dans laquelle la maison se situe. Les bâtiments à basse consommation (BBC) qui consomment de 0 à 50 kWh/an se trouvent dans la classe A. Vient ensuite la classe B qui regroupe les logements conformes à la norme RT 2012 et qui dépensent entre 51 et 90 kWh/an. La classe C rassemble les habitations neuves ayant une consommation de 91 à 150 kWh/an. La classe D quant à elle, réunit les maisons qui usent entre 151 à 230 kWh/an.

En France, la moyenne des habitations est de 250kWh/m²/an, soit une performance énergétique correspondant à la lettre E.

Les deux plus mauvaises classes correspondent aux lettres F & G, désignant les habitants consommant entre 331 et 450 kWh/an et plus.

Plus que la lettre qu’elle attribue, la classe énergie permet surtout de donner une indication sur le coût lié au fonctionnement du logement (en chauffage, en production d’eau chaude sanitaire…). En effet, la traduction financière des lettres du classement en coût de chauffage peut être faite de la manière suivante pour un logement de 100 m² :

  •  A : coût estimé inférieur à 250 € par an
  •  B : coût estimé entre 251 et 500 € par an
  •  C : coût estimé entre 501 et 750 € par an
  •  D : coût estimé entre 751 et 1 150 € par an
  • E : coût estimé entre 1 151 et 1 650 € par an
  •  F : coût estimé entre 1 651 et 2 250 € par an
  • G : coût estimé supérieur à 2 250 € par an

En plus de cette étiquette de consommation énergétique, il existe aussi une étiquette d’émission de gazs à effet de serre d’une maison, l’étiquette GES, qui fonctionne sur le même principe.

Comment améliorer la performance énergétique de son foyer ?

Investir dans des travaux d’isolation : L’objectif est de réduire la consommation d’énergie tout en limitant l’échange thermique entre l’extérieur et l’intérieur. Le toit est responsable de 30% des pertes d’énergies, les murs 25%, et les fenêtres 13%. Les portes, le grenier et les combles peuvent eux aussi être responsables de l’évacuation de la chaleur. Ces travaux peuvent correspondre à la pose d’un enduit sur les murs, à un nouveau revêtement au sol, à  l’installation de double vitrage, ou à l’ajout de bas de portes ou d’isolants sur toute la surface de la porte. Les cheminées inutilisées peuvent être bouchées pour éviter l’entrée d’air froid à l’intérieur par le conduit. 

 Changer de mode de chauffage si le vôtre est obsolète ou pas assez performant : Par exemple, il peut s’agir d’installer une nouvelle chaudière ou de poser un thermostat. Pour les habitations chauffées au fioul ou au propane, le changement de l’énergie de chauffage peut s’avérer être une solution avantageuse. L’installation d’une chaudière gaz naturel à condensation peut également être une solution : ces modèles condensent la vapeur d’eau des gaz de combustions, récupérant ainsi de l’énergie. Cela permet une économie importante de combustible (15 à 20% de consommation en moins par rapport aux  chaudières standards), ainsi que des rejets moins importants de gaz. 

Comment financer l'amélioration de la performance énergétique de sa maison ?

Des aides financières peuvent vous aider à financer vos travaux d’amélioration de la performance énergétique de votre bâtiment. Il s’agit des nombreuses aides instaurées par l’Etat français pour la construction et la rénovation de logements dans le cadre de la transition énergétique. 

L’ADEME et l’ANAH (Agence nationale de l’Habitat) éditent chaque année des guides d’aides financières pour des travaux de rénovation énergétique. 

Parmi ces aides financières, on trouve notamment : 

  • Le Crédit d’Impot pour la transition énergétique ;
  • L’éco-prêt à taux zéro  
  • La prime énergie proposée par les fournisseurs d’énergie ;
  • Le taux de TVA réduit à 5,5 %
  • Les aides de l’Agence National de l’Habitat ;
  • Les aides régionales.
  • Découvrir d’autres moyens de faire des économies sur votre transition écologique ici.

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